Les gens du voyage convoquent dans l’imaginaire de chacun des représentations qui tiennent plus du mythe que de la réalité. Elles oscillent entre:
- un mythe positif, celui d’une société qui a su garder le sens de la famille et des valeurs chrétiennes, qui vit sereinement en communauté, qui chérit la liberté, qui a naturellement l’oreille musicale et sait faire la fête, qui vit heureuse loin de la technologie, garde contact avec la nature et connait les secrets des plantes
- un mythe négatif, celui d’un peuple brutal, de menteurs, de profiteurs, qui accumule les avantages sociaux, exploite les femmes et les enfants, se livre à la mendicité, au vol, et refuse délibérément toute éducation.
Faire le portrait de Padam, une manouche d’Auvergne née dans les années soixante, c’est d’abord connaître et identifier ces clichés. Trouver le ton juste, c’est savoir déjouer aussi bien les bons sentiments que la mécanique du ressentiment. Parce qu’il n’est facile pour aucune mère de refaire sa vie, parce que chacun de nous sait intimement que les vraies histoires d’amour naissent toujours en dehors des consignes familiales, parce qu’on a tous un besoin d’expression artistique, chacun pourra se reconnaître dans son histoire.
Padam vit avec ses six enfants dans les campines près du cimetière. A l'automne, la maladie a raison de son mari, elle enfile ses habits de deuil. Le temps laisse alors le guitariste gadjo recolorer sa vie malgré l'interdit de sa famille.
scénario: Marie Paccou création graphique: Hélène Marchal
scénario et réalisation: Marie Paccou
création graphique: Hélène Marchal
production: en recherche suite à la liquidation Les Trois Ours
création graphique: Hélène Marchal
production: en recherche suite à la liquidation Les Trois Ours